La République du Mali a annoncé ce mardi son retrait de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
L’information a été officialisée par un communiqué du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale malien, adressé au Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de la République Française, pays hôte du siège de l’OIF.
Le Mali, membre fondateur de l’Agence de Coopération culturelle et technique (ACCT), devenue par la suite l’OIF, souligne dans son communiqué avoir « contribué, de manière significative, à la construction et au renforcement de cette organisation » et avoir « à maintes occasions, démontré son attachement aux valeurs et idéaux promus par la Francophonie ».
L’application sélective des sanctions et le mépris pour la souveraineté du Mali »
Cependant, le gouvernement malien déplore qu’ »au lieu d’accompagner le Mali dans la réalisation des aspirations légitimes de son peuple » depuis l’avènement de la transition, l’OIF se serait « illustrée par l’application sélective des sanctions et le mépris pour la souveraineté du Mali ».
Fort de ce constat, Bamako affirme que le Mali ne peut « demeurer membre d’une organisation aux agissements incompatibles avec les principes constitutionnels qui guident l’action publique au Mali, fondés sur la souveraineté de l’État, les choix souverains du peuple et la défense de ses intérêts ».
En « conséquence, et en conformité avec l’article 10 de la Charte de la Francophonie du 23 novembre 2005, le Gouvernement malien décide de se retirer de l’Organisation Internationale de la Francophonie ».
Liboire SAGNA