Le Président Bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, est reçu ce lundi 3 mars à l’Elysée par son homologue français Emmanuel MACRON. Dans un entretien avec Jeune Afrique, il s’est expliqué sur sa décision d’expulser une délégation de la CEDEAO et de l’ONU. Mais pas que. Embalò a profité de son entretien avec nos confrères pour annoncer sa candidature aux prochaines élections présidentielles dont il est sûr de gagner dès le premier tour.
« Le président bissau-guinéen reconnaît avoir donné aux délégués de la Cedeao un délai de 24 heures pour quitter le pays, après les avoir reçus et avertis que les rencontres prévues avec la société civile et les représentants des confessions religieuses n’entraient pas dans leur feuille de route, ce que conteste Bagudu Hirse », rapporte Jeune Afrique.
Pour le chef de l’opposition Bissau-guinéenne, Domingos Simoes Pereira, président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) le mandat d’Umaru Sissoco Embaló est arrivé à terme depuis le 27 février 2025 (il a été investi le 27 février 2020). Il propose la nomination d’un chef de l’État par intérim pour gérer les affaires courantes d’ici l’organisation d’élections générales avant le 1er juin.
Le Président bissau-guinéen, quant à lui, estime qu’il est légitime jusqu’au 4 septembre 2025, le cinquième anniversaire de la date à laquelle la Cour suprême l’a proclamé Président, après avoir vidé tous les recours.
Le média de révéler: Après avoir annoncé, en septembre 2024, que, sur les conseils de son épouse, il ne se représenterait pas pour un second mandat, avant de préciser quelques jours plus tard qu’il n’excluait pas de reconsidérer cette décision, Umaro Sissoco Embaló se veut désormais catégorique : « Oui, je suis candidat, et je l’emporterai dès le premier tour ».