Pour faire face aux frais médicaux de sa maman, A. Diouf n’a pas cherché de midi à quatorze heures. Il a tout simplement vendu un véhicule saisi. Selon le quotidien national Le Soleil, au tribunal, A. DIOUF a confirmé ses aveux. « J’avais un malade. Je travaille à la mairie de Ouakam depuis deux ans et trois mois », a-t-il déclaré. Le juge l’a réprimandé : « Vous n’êtes pas digne d’exercer des fonctions administratives. Nous avons tous des problèmes, même nous qui jugeons. »
De son côté, D. SENE, accusé de recel, a affirmé avoir acheté la voiture comme de la ferraille pour 300 000 FCFA. Le mécanicien M. L. CAMARA a, quant à lui, déclaré avoir acquis le moteur et d’autres pièces pour 550 000 FCFA.
La propriétaire du véhicule a récupéré 3 millions de FCFA ainsi que certaines pièces de son véhicule, sans demander de dommages et intérêts supplémentaires.
La représentante du ministère public a critiqué l’attitude de A. DIOUF, estimant que « cette affaire illustre la déliquescence de nos mœurs professionnelles ». Elle a requis six mois de prison ferme à son encontre.
Concernant D. Sène, elle lui a reproché de ne pas avoir vérifié si le véhicule appartenait réellement à son co-prévenu, même si, a-t-elle concédé, « il s’agissait d’une voiture dont l’avant avait été écrasé suite à un accident ». Elle a ainsi demandé trois mois de prison ferme et une amende de 50 000 FCFA, la même peine étant requise contre M. L. Camara.
Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe, tandis que l’avocat de A. DIOUF a sollicité la clémence. « Il reconnaît son erreur et a expliqué les raisons qui l’ont poussé à agir ainsi. Ce n’est pas un délinquant, mais un être humain imparfait. Nous vous demandons de lui tendre la main. Il est père de famille et a quatre enfants », a plaidé Me Famara FATY.
Babacar NGOM