Le 15 février 2025, une excision collective impliquant 11 fillettes, âgées de 6 mois à 5 ans, a été signalée dans la région de Sédhiou, plus précisément dans le département de Goudomp, signale Walf Quotidien. Bien que le Sénégal ait ratifié toutes les conventions internationales relatives aux droits de la femme, notamment celles contre l’excision et se soit engagé dans sa lutte depuis des décennies, cette pratique persiste.
Rokhaya DIKHATE, directrice de la Famille et de la Protection des couches vulnérables, a souligné que bien que les chiffres montrent une baisse de la prévalence des mutilations génitales féminines, passée de 25 % à 12,9 % en 2023, des disparités demeurent. Elle appelle à une approche coordonnée de tous les acteurs pour éradiquer cette pratique, qui reste profondément ancrée dans certaines communautés.
Amadou MOREAU, chercheur au Groupe mondial de recherche et de plaidoyer, insiste sur la nécessité d’agir rapidement, affirmant que malgré les efforts déployés pendant des décennies, la loi seule n’a pas suffi à dissuader les exciseuses. Il appelle à des actions concrètes pour lutter efficacement contre ce phénomène que la directrice de la Famille et de la Protection des couches vulnérables, qualifie de complexe.
« Les mutilations génitales féminines sont une pratique complexe par sa définition, sa compréhension et son déploiement dans les différentes entités socioculturelles. Elles sont définies selon l’Organisation mondiale de la santé comme toutes les interventions qui impliquent l’ablation », a expliqué Rokhaya DIAKHATE, reprise par Walf Quotidien.
Babacar NGOM