Une nouvelle drogue synthétique appelée « kush » décime les populations d’Afrique de l’Ouest, provoquant une crise sanitaire sans précédent. Cette drogue ultra-puissante provoque des morts quotidiennes, selon un rapport de la Global Initiative Against Transnational Organized Crime (GI-TOC) et l’Institut Clingendael.
APAnews qui a exploité le rapport nous informe que cette substance à fait son apparition en Sierra Leone à la fin des années 2010 avant de s’étendre rapidement au Libéria, à la Guinée, à la Gambie, à la Guinée-Bissau et au Sénégal.
Les tests chimiques réalisés sur le kush ont révélé une composition particulièrement dangereuse. Selon les auteurs, l’un des composés détectés, le protonitazepyne, serait 25 fois plus puissant que le fentanyl. La composition chimique du kush semble uniforme à travers toute l’Afrique de l’Ouest, ce qui montre une production et une distribution organisée.
La situation est devenue si critique qu’en avril 2024, les présidents de la Sierra Léone et du Libéria ont été contraints de déclarer l’état d’urgence face aux conséquences dévastatrices sur la santé publique. En effet, des corps sont parfois abandonnés dans les rues par les propriétaires de lieux de consommation, puis ramassés par les autorités chaque matin.
Les substances actives nécessaires à la fabrication du kush continuent d’être importées. La Chine, le Royaume-Uni et les Pays-Bas sont les principaux pays exportateurs de ces produits chimiques.
Rémi SOUSSO