L’étau se resserre un peu plus autour de Jair Bolsonaro. Basé sur une enquête de la police fédérale, en décembre 2024, le procureur général pointe l’ancien président comme le leader d’une « organisation criminelle structurée » dont le but était de garantir sa permanence au pouvoir, rapporte notre correspondante à Rio de Janeiro,Sarah Cozzolino.
De la campagne de désinformation sur le système des urnes électroniques, jusqu’aux émeutes du 8 janvier 2023 à Brasilia, le rapport d’enquête de 800 pages de la police fédérale détaille les plans des 34 accusés, parmi lesquels, le colistier de Jair Bolsonaro, en détention préventive depuis le mois de décembre.
Décision entre les mains de la Cour suprême
La décision est désormais entre les mains de la Cour suprême, qui pourra décider de l’ouverture d’un procès. Mais l’ancien président a déclaré ce mardi « ne pas être inquiet » en sortant d’un déjeuner avec des sénateurs de l’opposition quelques heures avant l’annonce de son inculpation.
Il n’y a « aucune preuve » a estimé sur X le sénateur Flavio Bolsonaro, fils ainé du dirigeant d’extrême droite. Alors qu’une arrestation de Jair Bolsonaro avant un éventuel procès semble peu probable, il s’active pour préparer sa candidature à l’élection présidentielle 2026. Lui et ses soutiens répondent aux accusations en deux mots : il s’agit selon eux d’une « persécution politique ». Il espère faire annuler sa condamnation à huit ans d’inéligibilité pour affronter le président Lula dont la popularité est au plus bas.
Ce mercredi, il réunit le chef de l’opposition à l’Assemblée et d’autres députés afin de garantir leur soutien du projet d’amnistie des responsables de la tentative de coup d’Etat. Jair Bolsonaro espère aussi modifier la loi qui exige que les candidats à une élection disposent d’un casier judiciaire vierge.
(Avec Rfi)