Le gouvernement rwandais a annoncé la suspension de son programme d’aide bilatérale avec la Belgique, invoquant des désaccords fondamentaux sur la manière de résoudre la crise dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans un communiqué de presse publié aujourd’hui, le ministère rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a déclaré que la Belgique, en collaboration avec la RDC, a mené une « campagne agressive » visant à bloquer l’accès du Rwanda à des financements pour le développement, y compris auprès d’institutions multilatérales.
Le Rwanda estime que cette action constitue une ingérence extérieure injustifiée qui nuit aux efforts de médiation menés par l’Union africaine et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
« Le développement ne doit pas être politisé », a déclaré le ministère rwandais des Affaires étrangères.
« Aucun pays de la région ne devrait voir ses financements pour le développement compromis comme outil de pression. »
Le gouvernement rwandais a souligné qu’il ne tolérera pas de telles pressions et qu’il est déterminé à défendre sa sécurité nationale.
Il a réaffirmé que son seul objectif est de garantir la sécurité de ses frontières et de mettre un terme définitif à l’extrémisme ethnique violent dans la région.
« Le Rwanda a besoin de paix et d’une solution durable », a déclaré le ministère.
« Nous ne pouvons plus tolérer les cycles de conflit qui se répètent continuellement en raison de l’incapacité du gouvernement de la RDC et de la communauté internationale à remplir leurs engagements de démanteler la milice FDLR, qui a été sanctionnée par l’ONU pour des actes de génocide, et de protéger les droits des minorités. »
Le Rwanda a insisté sur le fait que les partenariats de développement doivent être basés sur le respect mutuel et a souligné qu’il a toujours veillé à assurer une transparence maximale dans l’utilisation des fonds qu’il reçoit.
Le gouvernement rwandais a appelé la communauté internationale à soutenir pleinement les efforts de médiation de l’UA, de la CAE et de la SADC, soulignant que le maintien du respect mutuel est essentiel en ces temps difficiles pour la région.
Liboire SAGNA