Le M23, appuyé par des soldats rwandais, a pris le contrôle de Bukavu, capitale du Sud-Kivu en RDC.
Les rebelles occupent les postes frontaliers et les bâtiments administratifs, affirmant vouloir « rétablir l’ordre » et « protéger les populations ».
Bernard Maheshe Byamungu, un chef du M23, justifie cette prise de pouvoir : « Quand l’ancien régime était au pouvoir, c’était la jungle. Cela fait soixante ans que vous vivez dans cette jungle. Soixante ans, c’est trop. Nous allons nettoyer le désordre laissé par l’ancien régime. »
Si un calme précaire règne, la méfiance persiste. Le M23 traque les groupes armés locaux, accusés de pillages, mais des témoignages font état d’arrestations arbitraires et d’exactions. La Croix-Rouge signale des blessés graves et des corps sans vie dans les rues.
Arsène Banabesha Cishugi, habitant de Bukavu, rapporte : « Ils nous ont dit qu’il n’y aura pas de problèmes, que pour les gens qui ont faim, ou pour ceux qui ont de l’argent à la banque, des mesures seront annoncées. »
Kinshasa dénonce une occupation illégale et réclame des sanctions contre Kigali. L’Union africaine met en garde contre une balkanisation de la RDC et craint une escalade régionale.
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