Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques de l’État pour la période 2019-2024 a révélé des informations inquiétantes sur la vente d’immeubles appartenant à l’État.
Le document de révéler que l’État a procédé à la vente de plusieurs de ses immeubles bâtis à la SOGEPA (Société de Gestion du Patrimoine Bâti de l’État du Sénégal) pour un montant total de 198 092 000 000 F CFA.
Des irrégularités pointées par la Cour des comptes
Cette opération a été justifiée par la nécessité de développer le Sukuk, une forme de financement islamique.
La Cour des comptes a relevé plusieurs irrégularités dans le cadre de ces ventes. Tout d’abord, elle souligne que les biens ont été vendus sur la base d’un rapport d’évaluation et après avis favorable de la Commission de Contrôle des Opérations Domaniales (CCOD), après consultation à domicile.
Un manque de transparence préjudiciable
Cependant, elle ne précise pas les détails de ces évaluations ni les critères retenus pour fixer le prix de vente des immeubles.
La Cour des comptes met également en avant le manque de transparence entourant ces transactions. Elle regrette l’absence d’informations précises sur les conditions de vente, les appels d’offres éventuels et les motivations ayant conduit au choix des acquéreurs.
Des risques financiers pour l’État
La Cour des comptes alerte sur les risques financiers que de telles opérations peuvent engendrer pour l’État. Elle souligne notamment le fait que les immeubles vendus sont ensuite loués par l’État, ce qui engendre des dépenses supplémentaires pour les finances publiques.
Liboire SAGNA