Juan BRANCO, avocat français du président du PASTEF, Ousmane SONKO, dans « l’affaire Adji SARR », a été condamné pour violation du secret de l’instruction à une suspension d’activité de trois ans, dont 27 mois avec sursis, dans une affaire de viol présumé, le concernant cette fois-ci, informe le journal Le Figaro. Toutefois, le journal renseigne que du côté du Barreau de Paris, l’on confirme uniquement que l’intéressé (Juan BRANCO) a fait appel. Cet appel est suspensif, l’avocat peut donc, dans l’immédiat, continuer d’exercer. Rappel.
En novembre 2021, Juan BRANCO est mis en examen pour viol à la suite d’une main courante déposée par une jeune femme de 20 ans à Paris. Celle-ci l’avait accusé de viol en avril de la même année, à la suite d’échanges sur Instagram. Placé en garde à vue un mois plus tard, l’avocat avait évoqué une relation consentie.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris, confiée au premier district de la Police judiciaire parisienne (1er DPJ). Ainsi, pour se défendre, le pénaliste a publié une série de 21 tweets à l’été 2023 sur Twitter, dans lesquels il attaque la plaignante, le tout en diffusant directement sur Twitter des extraits du dossier d’instruction.
L’avocat Juan BRANCO n’a pas hésité à publier des extraits du rapport d’examen médical de la plaignante, mais aussi des extraits d’auditions de témoin ou de messages entre lui et la jeune femme. Or, le code de procédure pénale interdit formellement à tout professionnel de la justice de «diffuser auprès d’un tiers» le moindre document issu d’une instruction. Sur ce, l’ordre des avocats de Paris avait ainsi lancé une procédure à son encontre, à l’issue de laquelle il encourt la radiation. Après son appel, sa nouvelle comparution devant le conseil de discipline de l’Ordre des avocats de Paris ne devrait pas intervenir avant l’automne 2025.
Juan BRANCO est devenu l’avocat de l’artiste russe Piotr PAVLENSKI dans l’affaire de la diffusion en 2020 de la vidéo à caractère sexuel de l’ex-porte-parole du gouvernement Benjamin GRVEAUX, alors candidat à la mairie de Paris. Juan BRANCO a été placé fin janvier sous le statut de témoin assisté dans cette enquête. Il fait également l’objet de poursuites disciplinaires du conseil de l’Ordre dans le dossier GRIVEAUX, rapporte Le Témoin.