Huit mois après son arrivée à la tête de l’Etat, le Pastef qui est tributaire de la victoire du Président Diomaye Faye, au mois de mars passé, a confirmé, hier, sa suprématie aux Législatives, en surclassant largement les 40 autres listes qui étaient en lice.
Un raz-de-marée! Au vu des «tendances lourdes» qui se dessinent, le Pastef du Premier ministre Ousmane Sonko a largement gagné les élections législatives d’hier. Aussi bien, un peu partout, sur l’étendue du territoire national qu’à l’international, les 40 concurrents du parti au pouvoir sont tous presque passés à la trappe. Ce qui confirme une victoire personnelle du Premier ministre Ousmane Sonko qui s’était fortement impliqué dans la campagne où son parti le Pastef a misé sur ses propres forces plutôt que de recourir à une grande coalition avec un conglomérat de leaders politiques.
Classé troisième à la présidentielle de 2019 avec 15,67 %, crédité cinq ans plus tard en 2024 d’un grand bond de 54 %, Sonko qui a toujours revendiqué «avoir participé à l’élection de maires, de députés et même du président de la République», a fait mieux et plus que le Sopi qui avait remporté 89 des 120 sièges aux Législatives de 2001, Bby avec ses 119 députés en 2012, à travers ces législatives d’hier, au vu des tendances partiels qui se dessinent.
«Des scores fleuves» qui pourraient conduire à une Assemblée nationale où le Pastef va régner en Seigneur avec une opposition quasi absente de la «Place Soweto». «Nous avons besoin d’avoir les moyens législatifs, pour pouvoir faire passer nos lois, contrôler l’action gouvernementale, mener la reddition des comptes… C’est pourquoi nous avons besoin que les Sénégalais nous donnent une majorité écrasante», quémandait Sonko, en octobre, dans un post publié sur sa page Facebook. Un souhait réitéré, vendredi passé, dans un entretien avec Walf Tv. «Nous voulons, en tout cas, c’est notre souhait, avoir le maximum de députés à l’Assemblée nationale. D’aucuns parlent de 150 députés, d’autres tablent sur les 100 %. (…) J’ai bon espoir qu’on aura une forte majorité à l’Assemblée nationale», renchérissait-il.
Ndèye Maguette SEYE