Le nouveau chef de l’Etat n’a pas seulement prononcé la dissolution de l’Assemblée nationale, il a également évoqué la situation financière dans laquelle il a trouvé le pays. Raison pour laquelle, dit-il, il a entrepris de faire l’inventaire, dès son installation dans ses fonctions de président de la République, comme l’y oblige l’article 1.7 de la loi portant Code de transparence dans la gestion des Finances publiques». «Les résultats de l’audit soumis à ce jour à la Cour des Comptes pour validation font ressortir une gestion publique empreinte de légèretés qui ont occasionné des dérapages volontairement cachés dans la gestion des finances publiques, avec une évolution incontrôlée de la masse salariale, de la dette et des intérêts de la dette, une non maîtrise des subventions et un dérapage dans les tirages sur ressources extérieures», révèle Bassirou Diomaye Faye.
Ces manquements notés et imputables au régime précédent, dit-il, ont entrainé une «détérioration grave du cadre des finances publiques de notre pays». Ainsi, poursuit-il, le «gouvernement, après échanges avec les partenaires techniques et financiers et les autres partenaires reviendra largement sur le sujet et le rapport approuvé par la Cour des comptes fera l’objet d’une publication». «D’ores et déjà, je tiens à assurer que les responsabilités seront situées à tous les niveaux de la chaîne administrative et politique», promet-il.
Compte tenu de cette situation, le chef de l’Etat a tenu à rappeler que, le 24 mars 2024, «le peuple sénégalais a fait le choix de la rupture et de la transformation systémique en l’élisant au premier tour de l’élection présidentielle». Ce scrutin historique, dit-il, tenu dans un contexte de «recul de nos droits fondamentaux les plus élémentaires, fut imposé par un Peuple debout ; Un Peuple qui a préféré le courage à la résignation». «Cette confiance populaire m’honore et inspire la détermination de la politique de la Nation que la Constitution me confère. Elle m’inspire dans la mission que j’accomplis pour penser notre avenir commun et pour rompre avec les méthodes de gouvernance anachroniques, au regard des exigences renouvelées de notre société politique», lance-t-il.
Salif KA