Les victimes des violences politiques dans le département de Bignona réclament, dans une déclaration à l’issue d’un atelier de restitution du rapport sur l’activité d’échanges concernant l’impunité au Sénégal, tenu à Bignona le 12 septembre 2024, l’abrogation de la loi d’amnistie et la diligence des enquêtes pour établir les responsabilités.
Les 13 et 14 aout 2024, le Forum Civil avait organisé à Saly un atelier national sur la lutte contre l’impunité afin de recueillir les avis des victimes des violences politiques survenues entre 2021 et 2024.
« Lors de cette rencontre, il a été évoqué des questions relatives à l’abrogation de la loi d’amnistie, aux sanctions contre les responsables des saccages des édifices publics et privés, à l’absence d’enquêtes pour situer les responsabilités, au déficit de suivi et d’accompagnement des victimes etc. », informe le document parcouru par WalfNet.
Six (6) morts dans la répression des manifestations
Les participants à l’atelier, qui ont eu connaissance du contenu des discussions et des recommandations de l’atelier Saly, ont, par ailleurs, exprimé leur détermination à « œuvrer aux côtés des nouvelles autorités pour que justice soit rendue à toutes les victimes des atrocités et violences que nous avons vécu entre Mars 2021 et 2024 ».
Les dites victimes ont en outre demandé : « l’abrogation de la loi d’Amnistie ; la diligence des enquêtes indépendantes pour situer les responsabilités lors des évènements survenus entre 2021 et 2024 ; la mise en place d’une structure indépendante en charge de la gestion des victimes des violences politiques ; le recensement exhaustif de toutes les victimes ; la prise en charge médicale continue des victimes des violences politiques ; l’humanisation des lieux de privation de Libertés », précise le document.
Pour rappel, le Département de Bignona a enregistré 6 morts dans la répression des manifestations politiques de 2021 à 2023.
Liboire SAGNA