Près de la moitié des Français interrogés se disent favorables à l’option d’une motion de censure visant Emmanuel macron à l’Assemblée nationale, une menace brandie par La France insoumise (LFI), selon une nouvelle enquête “L’Opinion en direct” menée par l’institut Elabe pour BFMTV et publiée mercredi.
Ainsi, 49% des Français se disent favorables à une telle motion tandis que 50% s’y disent opposés. 64% des Français ayant voté pour le Nouveau Front populaire (NFP) et 50% des électeurs du Rassemblement national (RN) et de ses alliés sont ainsi en faveur de cette procédure de destitution. 74% des Français, de gauche comme de droite, pensent toutefois que cette motion n’aboutira pas à la destitution du président.
Par ailleurs, 52% des Français considèrent que la décision de ne pas nommer Lucie Castets, la candidate du NFP, au poste de Première ministre, ne constitue pas un “déni de démocratie” tandis que 47% des Français pensent l’inverse.
Sur l’absence de nouveau gouvernement plus de sept semaines après les législatives, 63% des personnes interrogées estiment que Macron et le camp présidentiel en sont les premiers responsables, tandis que 27% en tiennent le Nouveau Front populaire pour responsable.
Concernant le prochain Premier ministre, c’est Gabriel Attal, le Premier ministre démissionnaire, qui se trouve en tête des personnalités que les Français souhaiteraient voir à Matignon, 41% des Français souhaitant qu’il soit reconduit. Suivent le président du RN, Jordan Bardella (38%), l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve (28%), le président du conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand (28%) et Lucie Castets (26%).
A noter que le président Macron a écarté, lundi dernier, la formation d’un gouvernement soutenu par le NFP après une série de consultations avec les responsables des partis et les présidents des chambres parlementaires. L’accusant d'”abus de pouvoir”, La France insoumise menace d’utiliser l’article 68 de la Constitution pour le destituer.
Dans ce contexte tendu, Emmanuel Macron a lancé “un nouveau cycle de consultations” dès mardi, avec pour objectif de trouver une issue acceptable à cette crise politique inédite sous la Vᵉ République.
AA