S’il y a une organisation qui tient coûte que coûte à ce que la loi portant amnistie des violences politiques qui se sont déroulées entre 2021 et 2023 soit abrogée, c’est bien le Forum civil de Birahime Seck. Prenant part à un atelier avec les victimes du régime de Macky dont le thème portait sur «Lutter contre l’impunité des violences politiques pour consolider l’Etat de droit et la démocratie », le coordonnateur du Forum civil a lancé un appel en faveur de l’abrogation de cette loi. Repris par la Rts, Birahime seck a exhorté les parlementaires à soumettre une requête à l’Assemblée Nationale pour annuler cette loi, selon lui, controversée. Selon lui, cette loi d’amnistie doit être abrogée, quelles que soient les conséquences juridiques.
Le coordonnateur du Forum Civil a également lancé un appel poignant aux autorités pour qu’elles assurent un suivi effectif et des réparations pour les victimes des violences politiques. Birahime Seck a insisté sur l’importance d’une enquête sérieuse et indépendante pour établir les responsabilités dans les violences commises. Il a également appelé à une enquête approfondie sur le système de recrutement des forces de défense et de sécurité, ainsi que sur les cas de morts ou de disparitions signalées, comme ceux de Fulbert Sambou et de feu Didier Badji. Aussi, il a exhorté le gouvernement à gérer cette situation de manière efficace, notamment en mettant en place une structure dédiée à la gestion des victimes des violences politiques. Cette initiative est indispensable, selon lui, pour garantir justice et rétablir la confiance dans les institutions démocratiques du pays. Faut-il le rappeler, la loi d’amnistie adoptée par l’Assemblée nationale a permis à des centaines de citoyens sénégalais en détention suite à des évènements et à des manifestations politiques, de recouvrer la liberté. Cette loi a également fait bénéficier la liberté à Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye qui étaient en détention pour appel à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’Etat et troubles à l’ordre public entre autres charges. Libéré après l’adoption de cette loi, le candidat de la coalition DiomayePrésident sera élu à l’issue du scrutin du 24 mars dès le premier tour.
Magib GAYE