La ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a fait savoir mercredi 14 août sur X (anciennement Twitter) que la Fédération française d’athlétisme a décidé de suspendre Muhammad Abdallah Kounta. Cet athlète de 29 ans, qui a représenté la France dans les relais 4×400 m masculin et mixte aux Jeux olympiques de Paris, est accusé d’avoir publié des messages sur les réseaux sociaux jugés incitant à la haine.
“Le Président de la Fédération française d’athlétisme m’a confirmé avoir suspendu l’athlète, saisi le Procureur de la République ainsi que la Commission de discipline de la Fédération”, a déclaré, ce mercredi, sur X, la ministre démissionnaire.
En réaction à cette déclaration, Muhammad Abdallah Kounta a dénoncé une campagne de diffamation à son égard. “Je suis français, musulman et fier. Des personnes se sont amusées à fouiller dans mes tweets et à sortir certains de mes propos de leur contexte, en me créant une réputation d’anti-blanc, d’anti-France, d’antisémite, et j’en passe”, a-t-il regretté dans une publication sur X.
“Je m’excuse sincèrement si des personnes se sont sentis offensées. Je suis contre les génocides et toute forme de racisme ou d’injustice, et je pense ne pas avoir besoin de prouver à quel point j’aime mon pays. Les personnes présentes au Stade de France pourront en témoigner”, a ajouté l’athlète français.
Un utilisateur a partagé sur X des captures d’écran de messages prétendument envoyés par l’athlète, qui ont depuis été supprimés. Dans ces images, Muhammad Abdallah Kounta aurait exprimé des commentaires ciblant notamment Israël et le “sionisme”.
Pour rappel, les bombardements israéliens sur la bande de Gaza se poursuivent depuis 10 mois. Près de 40.000 Palestiniens, essentiellement des enfants et des femmes, ont été tués dans la guerre menée par Israël, et plus de 80.000 ont été blessés, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.
Cette guerre se poursuit dans un contexte d’énormes destructions et de famine qui a déjà coûté la vie à un grand nombre d’enfants et personnes âgées. Israël continue sa guerre en faisant peu de cas d’une résolution de l’ONU exigeant la fin immédiate des hostilités et des décisions de la Cour internationale de Justice (CIJ) lui ordonnant de prendre des mesures pour prévenir un “génocide” et “améliorer la situation humanitaire” dans la bande de Gaza.
AA