A l’image des autres formations politiques, la Convergence pour une alternative progressiste (Cap) de l’ancien ministre du Tourisme, Alioune Sarr, a dressé le bilan des 100 jours du nouveau régime. Et c’est pour afficher un réel pessimisme, parce que selon Alioune Sarr et ses camarades de la Cap, «au bout de cent (100) jours d’exercice du pouvoir, la perception la plus partagée, aujourd’hui, semble être que le régime actuel ne présente pas encore une réponse claire, globale et cohérente à ces questions relatives à la rupture promise».
«Face à cette situation, poursuivent-ils, l’impression de manque de boussole gagne du terrain avec notamment un décalage entre les intentions proclamées et les actes posés». A les en croire, on est face à «un régime déjà trop sensible à la pression de la redistribution du pouvoir entre les forces internes et externes qui ont contribué à sa conquête ; des prises d’initiatives opportunes mais peu comprises avec des allures de règlements de compte, parce que non intégrées dans une perspective claire de reconstruction systémique durable ; un manque de visibilité des priorités du développement national dans les choix, les investissements et les efforts à accomplir».
Pour éviter que l’espoir d’une rupture et la confiance au nouveau régime ne se délitent, il est nécessaire d’opérer, selon eux, «les réajustements nécessaires dans le but de mobiliser les différentes forces du pays autour d’une vision claire et partagée afin d’enclencher et d’asseoir la dynamique de changement attendue du nouveau régime».
Magib GAYE