Le gouvernement malien et la compagnie nucléaire russe Rosatom ont signé hier, mercredi 10 juillet, trois accords de coopération dont l’un porte sur la construction d’une centrale nucléaire de faible puissance. Les deux parties s’engagent aussi à produire de l’énergie solaire et à lancer des projets d’exploitation géologiques. Dans un communiqué repris par l’agence de presse Reuters, Rosatom indique que ses responsables ont été reçus par le colonel Assimi Goïta, les 2 et 3 juillet, à Bamako, et mené des négociations avec les ministres de l’Economie, de l’Energie et de l’Education.
«Les deux parties ont convenu de continuer à maintenir des contacts étroits et à coordonner périodiquement leurs positions à mesure que le travail conjoint progresse», ajoute la même source. La société russe est spécialisée dans la construction de centrales nucléaires. Elle a, à son actif, la centrale de Koeberg, près du Cap, en Afrique du Sud, la seule qui existe sur le continent. Elle a une capacité de production de 9 600 mégawatts. Il y a quelques mois, le président russe, Vladimir Poutine, avait promis d’aider le Mali et le Burkina Faso à se munir de centrales nucléaires afin de combler leurs déficits en énergie. Si les projets se réalisent, ces centrales seraient les premières en Afrique de l’Ouest.
Depuis quelques années, la Russie mène une offensive de charme en Afrique, notamment au Mali et au Burkina Faso, deux pays sahéliens dirigés par des militaires. En plus de leur apporter son soutien militaire dans la lutte contre le terrorisme, la Russie ne cesser de développer leurs relations diplomatiques qui se manifestent à travers les visites effectuées par son ministre des Affaires étrangères, Servei Lavrov, et de son adjoint au cours de ces deux dernières années à Bamako et Ouagadougou, respectivement les capitales du Mali et du Burkina Faso.
Mamadou CISSE