Le Sénégal vient de franchir un grand pas dans le processus de production de vaccins. Le pays, qui a été évalué par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), a atteint le taux de maturité 3 sur le système réglementaire pharmaceutique. «Pour les vaccins, qui est la huitième fonction, le Sénégal a atteint la maturité 3. Mais, il faut que l’Institut Pasteur de Dakar déclenche la production de Madiba qui est prévue en cette fin juillet pour qu’on soumette de nouvelles donnes. Nous attendons la confirmation de l’Oms sur l’étiquette officielle avec un retour de rapport», se réjouit Dr Oumou Kalsoum Ndiaye Ndao, directrice générale de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (Arp).
«Aujourd’hui, nous sommes dans l’expertise nationale. A l’heure où je vous parle, nos inspecteurs sont en Inde, sont dans la sous-région pour transférer nos compétences en termes de maturité 3. Cette maturité est définie par l’Oms à un niveau d’un pays en système réglementaire qui est là, mais qui ne règle pas les problèmes. Aujourd’hui, le Sénégal a intégré l’ensemble de ses fonctions réglementaires ; donc, nous sommes dans la maturité 3. Ce qui reste, c’est que l’Oms nous donne le quitus et le rapport officiel», poursuit Dr Ndao. Cette dernière précise que le Sénégal producteur de vaccins on ne peut pas libérer les doses reconnues pour être commercialisées, si le pays n’est de maturité 3. La deuxième chose, c’est le marché commun sous-régional qui donne le quitus à la crédibilité du médicament.
Par ailleurs, indique-t-elle, quand une agence est de niveau de maturité 3, il atteint le seuil d’être vulgarisée et reconnue sur le plan national et international.
Samba BARRY