La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) dit avoir appris avec émotion l’incident survenu à Médina Gounass dans la région de Kolda occasionnant un mort, des blessés et des dégâts matériels. Dans un communiqué, la Raddho reste préoccupée par cette situation. Selon l’organisation des droits de l’Homme, cet incident se déroule dans un contexte de conflit communautaire entre habitants de la zone avec des épisodes parfois violents, comme cela a été le cas en 2007 et dans les années 90 ; périodes où le conflit communautaire avait occasionné des dizaines de pertes en vies humaines.
«La Raddho condamne fermement le recours à la violence pour régler le différend entre communautés religieuses et l’attaque perpétrée contre le cortège du Khalife de Médina Gounass. La Raddho demande l’ouverture d’une enquête afin de situer les responsabilités de tels actes et de traduire les auteurs devant la justice», écrit la Raddho. Qui appelle au passage au sens de responsabilités des guides religieux des communautés en conflit pour ramener le calme et la sérénité au sein de leurs familles respectives en s’inspirant des préceptes de l’Islam et des enseignements de son Prophète.
Elle lance un appel à toutes les communautés religieuses du pays, notamment celles de la famille omarienne, de Tivaouane, de Touba et des Niassènes pour une «médiation urgente qui tient compte des intérêts de toutes les communautés pour un retour rapide à la paix, à la cohésion sociale, dans le cadre d’une coexistence pacifique entre communautés condamnées à vivre ensemble. Et invite les autorités étatiques à user de toutes leurs forces pour prévenir de tels actes».
Samba BARRY