A l’occasion d’une table ronde organisée par la société civile, le président d’Afrika Jom Center est revenu sur la troisième alternance.
Selon lui, au vu de la situation politique actuelle, des nominations aux postes de responsabilités de proches du PASTEF, le Sénégal est en train de tendre vers un Etat-partisan.
«De mon point de vue, après avoir assisté à ce qu’on peut appeler un État agressif, nous n’avons pas l’impression d’avoir tourné la page de l’Etat-partisan. On a l’impression qu’il se met en place petit à petit un Etat Pastefien», déclare-t-il.
Ainsi, pour Alioune TINE «il ne faut pas réduire notre démocratie à une démocratie électorale. Et ne pas réduire la légitimité à une seule légitimité de ceux qui sont élus ».
Par ailleurs, concernant la relation entre le chef de l’État et son Premier ministre, il estime que «l’inversion qu’il y a au niveau de la hiérarchie du parti au pouvoir fait que nous avons quelqu’un qui a une surcharge de légitimité comme Premier ministre (…), de l’autre côté, on a la dette politique de Diomaye qui est un poids sur ses épaules à l’heure actuelle. C’est cela qui crée de la tension au sommet du pouvoir ».