le département d’État américain a publié, lundi 22 avril, le rapport sur les pratiques des droits de l’Homme dans le monde pour l’année 2023.
Dans un document détaillé publié en ligne, Antony BLINKEN a exprimé plusieurs inquiétudes importantes concernant les droits civils et politiques, les médias et les conditions de vie des minorités au Sénégal où l’année préélectorale 2023 a été assez animée.
Concernant le respect de l’intégrité physique, le département a relevé des meurtres « arbitraires ou illégaux, des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, des actes de dégradation ».
Situant les responsabilités, le département d’Etat a clairement déclaré que ces maltraitances pour la plupart ont été « infligées par des agents pénitentiaires » , des « forces de sécurité » ou des collaborateurs qui agissaient en leur nom (nervis).
« Les forces de sécurité ont commis des homicides arbitraires ou illégaux lors d’émeutes et de violentes manifestations engageant des partisans de l’opposant Ousmane SONKO », note le document.
Le document mentionne, par ailleurs, que la Constitution sénégalaise et la loi interdisent les arrestations et détentions arbitraires, mais que le gouvernement de l’ancien régime n’a pas toujours respecté ces dispositions.
Par la même occasion, il s’est excusé pour le fait qu’il n’y ait pas eu de compensation dans la plupart des cas, lorsque la détention était illégale.
L’exemple de Rebeuss a été donné pour illustrer la surpopulation carcérale, avec plus de deux fois plus de détenus que la capacité pour laquelle il avait été conçu.
Selon le rapport, les prisons du pays ont enregistré un total de 12.158 détenus en juillet de l’année dernière, contre une capacité recommandée de 4924, ce qui représente un taux d’occupation de 247%. Selon le rapport, les femmes détenues sont principalement des détenues.
Liboire SAGNA