Second revers pour les étudiants. Si l’on n’y prend pas garde, les étudiants risquent de ne pas voter au scrutin du 24 mars et au second tour de la présidentielle s’il y en a. Les autorités universitaires ont, en effet, programmé les examens du 25 au 28 mars 2024.
Macky Sall et son régime n’ont décidément pas lâché du lest. Ce, malgré l’ouverture de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, la plus grande du pays, et la décrispation de la tension politique matérialisée par la libération de détenus «politiques». Ils continuent de cibler les étudiants qui sont traditionnellement proches de l’opposition, plus particulière de Ousmane Sonko. En effet, c’est à la surprise générale que les autorités ont fixé les examens dans les universités de Dakar, Saint-Louis, Thiès, de Bambey, de Ziguinchor du 25 au 28 mars 2024, c’est-à-dire après le scrutin du premier tour qui va se tenir le 24 mars. De peur de rater leurs examens, beaucoup d’étudiants se trouvant à l’intérieur du pays n’auront pas la possibilité d’exercer leurs droits civiques.
A travers cet énième acte posé par Macky et son régime, c’est un fort électorat qui sera ôté à Pastef et à son candidat Bassirou Diomaye Faye.
Les réactions n’ont pas manqué du côté des acteurs de l’université. L’amicale des étudiants de l’Unité de formation et de recherche des sciences de la santé (UFR Santé) de l’université Iba Der Thiam de Thiès, déplore cette décision. D’après les étudiants, il en est hors de question de «composer» au lendemain des élections. Toutefois, l’amicale des étudiants a affirmé être en train de travailler pour «trouver un moment propice pour passer les examens».
Quoi qu’il en soit, les étudiants semblent encore subir la punition de Macky et son régime après les évènements du mois de juillet 2023 avec le saccage par des étudiants déchainés de la faculté de Droit, le Cesti, le Coud… Depuis lors, les étudiants ne cessent ne subir la furie de l’administration universitaire avec une suspension des enseignements suivis des enseignements à distance et la fermeture du campus social privant l’essentiel des étudiants de l’intérieur du pays de logements.
Magib GAYE