Rien ne va plus à Chocosen, une industrie de fabrique et de distribution de chocolat et confiserie au Sénégal. Des arriérés de salaire dus aux travailleurs depuis 2020 ont installé ce climat délétère au sein de l’entreprise. Selon leur porte-parole, Cheikh Ahmadou Dia, ils sont une soixantaine de pères et mères de famille dans cette situation indescriptible. Ces derniers, qui accusent la Banque régionale des marchés (Brm), actionnaire majoritaire, lancent un appel aux autorités et bonnes volontés à venir à leur rescousse.
«Lors de notre dernière réunion pour trouver des voies et moyens de notre combat, nous avons été expulsés des lieux par la Police. Une situation intolérable et insoutenable qui ne peut plus durer», déplore-t-il dans un entretien accordé à Walf Quotidien.
Revenant sur l’historique de ce bras de fer, Cheikh Ahmadou Dia rappelle que leur société, à l’instar de toutes les entreprises, avaient suspendu ses activités lors de la Covid-19. Depuis lors, la direction générale n’a pas rappelé les travailleurs. Alors qu’il n’y a eu aucune déclaration de faillite de l’entreprise encore moins de notifications de licenciements. «Suite au cas de décès, l’acharnement sur le personnel, les retraités, les travailleurs sont au bout de leurs forces et exigent seulement que la banque actionnaire de plus de 80 % leur paie ce qu’elle leur doit. Si elle ne veut plus de nous, la Brm n’a qu’à nous licencier. Qu’elle adresse à tout le personnel une note de service lui expliquant qu’on a été licenciés, et puis nous payer nos droits. C’est aussi simple que ça. A partir de ce moment, on ne nous verra plus dans les locaux de Chocosen», soutient-il.
Selon Cheikh Ahmadou Dia, l’administration de la banque refuse tout dialogue avec le personnel. Leurs multiples tentatives à entrer en contact avec les responsables sont restées vaines. «On sollicite l’aide de toute bonne volonté, des autorités étatiques, notamment les ministères concernés», lance-t-il.
Salif KA