La coalition “Karim2024” a annoncé, lundi, en conférence de presse, qu’elle participera au dialogue national lancé par le président de la République, lors de son adresse à la nation le 2 février 2024 suite à l’abrogation du décret convoquant le collège électoral. “la décision du Conseil constitutionnel du 15 février 2024 valide de manière éclatante la position du Parti démocratique sénégalais et de la coalition Karim2024 qui ont constamment soutenu qu’il était impossible d’organiser l’élection présidentielle à la date prévue du 25 février 2024 et que l’élection devrait donc être reportée», a déclaré le président du groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement. Il s’agit, selon lui, d’une victoire pour le parti de l’ancien Président Abdoulaye Wade.
Mamadou Lamine Thiam estime qu’en cassant le décret de Macky Sall, le Conseil constitutionnel a reconnu avoir commis des erreurs qui ont conduit à la situation actuelle que traverse le pays. Selon lui, des erreurs ont poussé le groupe parlementaire à faire voter par l’Assemblée nationale une proposition de loi portant dérogation sur l’article 31 de la Constitution en «raison des défaillances qui ont gravement affecté l’ensemble du processus électoral depuis l’étape des parrainages jusqu’à la publication de la liste finale qui avait été retenue par le Conseil constitutionnel pour la Présidentielle».
Mamadou Lamine Thiam et ses camarades soutiennent leur candidat Karim Meïssa Wade avait été “arbitrairement” exclu de la course à la Présidentielle au moment où la liste des 20 candidats comptait plusieurs candidats qui ne remplissaient pas les critères d’éligibilité imposés. «Certains détiennent toujours une double, voire une triple nationalité, à la différence de (Karim Wade) qui a renoncé à sa binationalité pour être exclusivement Sénégalais» précisent-ils.
Le député d’annoncer que PDS et la coalition “Karim2024” participeront au dialogue national annoncé par le président de la République et exige qu’il se tienne sans délai afin d’organiser et de garantir une élection présidentielle apaisée, inclusive, transparente et non contestable. «Les conclusions de ce dialogue devront être le résultat d’un consensus large et refléter la volonté collective d’assurer à nos citoyens la tenue d’une élection démocratique et ouverte», ajoute-t-il.
Liboire SAGNA