Les acteurs de la société civile, notamment les défenseurs des droits humains, peuvent désormais compter sur les journalistes Mame Biram Wathie, directeur de publication de Walf Net, Serigne Saliou Guèye, directeur de publication du quotidien Yoor-Yoor, et autres pour mener à bien leurs activités. Avec le lancement, hier, de leur plateforme dénommée «Front pour la défense de la démocratie», ils comptent jouer leur partition dans la marche du pays. «Nous procédons aujourd’hui (hier, Ndlr) au lancement du Front pour la défense de la démocratie (Fdd). Nous invitons tout le monde à adhérer à cette dynamique. La plateforme n’est pas composée que de journalistes ou de chroniqueurs. Nous tendons la main à tous les citoyens épris de justice», lance, en préambule, Salma Ibrahima Fall, membre fondateur de la plateforme, par ailleurs journaliste au groupe de presse WalFadjri.
Selon Mame Biram Wathie, l’idée de mettre sur pied cette plateforme est intervenue au lendemain de l’adresse à la Nation, le 03 février dernier, au cours de laquelle Macky Sall a annulé la convocation du corps électoral pour le 25 février. «Nous avons décidé d’être des acteurs. Le Sénégal vit un contexte qui impose la mobilisation de tout le monde. Le front a pour objectif de défendre la démocratie. Macky n’a pas seulement annulé la convocation, mais il a reporté le scrutin. On lui a accordé 12 ans. Ce qu’on attendait de lui, c’est d’organiser la présidentielle pour respecter le choix souverain du peuple de son successeur. Malheureusement, il a préféré passer par une autre issue, une porte dérobée», déplore-t-il.
Une procédure que le journaliste assimile à un coup d’Etat constitutionnel. «Automatiquement, après le discours, des gens m’ont appelé pour agir, pour mener des actions. Ainsi, nous est venue l’idée de mettre sur pied ce front. Mon rôle ne doit pas seulement se limiter aux analystes, aux chroniques. Nous avons décidé de descendre sur le terrain», insiste-t-il.
Les membres dudit front comptent dérouler leurs activités dans les jours à venir. Plusieurs personnalités, des activistes, notamment Guy Marius Sagna, Maïmouna Bousso, Cheikh Bara Ndiaye…ont pris part à la cérémonie de lancement.
Salif KA