Les anciens détenus politiques se sont réunis au sein d’un collectif pour défendre leurs camarades qui sont toujours dans les liens de la détention. En point de presse le 15 février pour dénoncer les sévices qu’ils ont vécus et que continuent de vivre toujours des prisonniers proches de Ousmane Sonko, ils militent pour la libération de tous les détenus sans condition et dans les brefs délais. Selon le collectif, «il y a à Rebeuss des personnes qui ont perdu l’usage de leur main, d’autres ont perdu la raison, des prisonniers comme Azoura Fall sont malades et leur vie est en danger ».
Tout cela parce qu’ils se battent pour leur pays. D’aucuns ont été arrêtés, car ils ont porté des bracelets à l’effigie du Pastef, ajoutent leurs camarades libérés après 9 neuf mois, sans aucun jugement. Pour que le reste des prisonniers puissent recouvrer la liberté après la présidentielle de 2024, le collectif veut faire connaître à l’opinion la misère que vivent les prisonniers dans les geôles.
«Mouhamed Tamba qui a été arrêté lors des manifestations de 2023 a été torturé ainsi que d’autres personnes. Il a vécu la barbarie des forces de l’ordre. Des personnes ont eu la malchance de tomber sur des gendarmes zélés qui sur instruction voulaient un nombre à envoyer en prison. Certains devaient brutaliser à mort des manifestants. Des enfants de 17 ans et moins étaient en prison pour avoir juste sur leur téléphone la photo de Sonko. Certains pour un maillot du Sénégal qu’ils ont porté, ont été envoyés à Reubeuss », déclare un des membres.
Ainsi, refusant tout report de la présidentielle, pour la libération de leurs camarades après la présidentielle, le collectif compte investir les rues pour la campagne et se battre contre Macky Sall, pour son départ le 2 avril.
Khadija NDIAYE