Ils sont nombreux à réagir au report de la présidentielle décidé par le Président Macky SALL le jour de l’ouverture de la campagne. Pour Adama DIENG, ancien secrétaire général adjoint de l’ONU et leader de l’Alliance Panafricaine pour la Transparence et la Primauté du Droit (Patrol-Africa), l’instabilité politique découle de l’interruption du processus électoral. Il demande ainsi, à travers un communiqué, l’organisation d’une élection libre et transparente puisque l’Etat de droit doit être respecté.
«Quelles que soient les raisons invoquées par l’Exécutif, rien ne peut justifier la décision d’interrompre le processus électoral. A la suite de cette décision, l’Assemblée nationale sénégalaise a élaboré et adopté le 5 février une loi constitutionnelle reportant l’élection présidentielle au 15 décembre 2024, prolongeant ainsi le mandat présidentiel qui devait s’achever le 2 avril 2024 et qui ne peut être prolongé sans violer la Constitution.(…) En ce qui concerne le report, Patrol-Africa demande qu’une élection libre, équitable et transparente soit organisée dès que possible, conformément aux dispositions de la Constitution », indique la note et d’appeler «les autorités et les institutions de la République du Sénégal à rétablir la légalité constitutionnelle, afin que la nation puisse à nouveau démontrer la vivacité de sa démocratie, et rester un exemple pour son peuple et pour l’Afrique ».
Se disant très préoccupé par les violentes répressions des manifestations par les forces de défense et de sécurité, Patrol-Africa lance un appel à l’endroit des autorités gouvernementale, de la classe politique, des acteurs de la société civile ou de toute entité citoyenne à prôner la paix et d’éviter l’escalade de violence car explique-t-il, le Sénégal à une longue tradition démocratique «à résoudre leurs différends par le dialogue, la participation populaire à la prise de décision et l’adhésion stricte aux principes démocratiques, conformément aux dispositions du protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la gouvernance et de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance ».
Aux forces de l’ordre, il leur demande de «faire preuve de la plus grande retenue, à respecter le droit des citoyens à vaquer paisiblement à leurs occupations et à manifester pacifiquement ».
Khadija NDIAYE