Dans les starting-blocks pour l’élection présidentielle du 25 février 2024, Malick Gakou nourrit l’espoir de devenir le cinquième président de la République du Sénégal. Cette conviction n’a jamais quitté le leader du Grand Parti. Cet homme d’Etat, réputé calme et posé, pourrait créer la surprise au soir du 25 février 2024. Tout porte à le croire, au regard de sa qualité humaine, de son expérience politique et administrative. C’est avec cet esprit ouvert qu’il nous a reçus, hier, dans les locaux de son parti, situés à Yoff, sur la route de l’aéroport.
Comme bon nombre de Sénégalais, Malick Gakou avait effectué un déplacement jusqu’aux locaux de Walf, lors de la coupure du signal, en juin 2023, du Groupe de presse du Front de terre. De manière officieuse, lors des discussions que nous avions entretenues, il avait déclaré qu’il remportera la prochaine présidentielle. Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Mais sa volonté est restée intacte. Ce rêve qu’il a longtemps nourri, ne relève pas de l’utopie puisqu’il est retenu, aux côtés de 19 autres candidats pour convoiter le vote des citoyens sénégalais. Etant l’un des confidents du défunt fondateur du groupe de presse du Front de terre, Malick Gakou avait levé un coin du voile de ses entrevues avec feu Sidy Lamine Niass. Des anecdotes sur leurs rapports, le leader du Grand parti en garde encore. La plus vivante a été, d’après lui, quand Sidy Lamine Niass avait voulu mettre sur le marché Walfadjri. Aussitôt, le candidat s’est mis à la recherche de collaborateurs pour ouvrir le capital du groupe. Mais il se rendra compte plus tard que le Mollah de la presse n’était pas animé d’un réel désir de se départir de son entreprise, car il repoussait toutes les propositions. Par la suite, il s’était rendu compte que Sidy Lamine Niass rencontrait des difficultés à cause de ses positions sur la marche du pays, mais également sur la ligne éditoriale de son groupe de presse.
L’homme politique n’est pas à court d’arguments. Il ne fait pas de bruit, mais attire les regards sur sa personne en raison des actes qu’il pose. La déclinaison de son programme basé sur des projets de société exécutables en dit long. Son parcours politique et son expérience dans l’administration en qualité de Directeur général, de ministre…forcent également le respect. Il n’est pas de ces hommes politiques dont la position varie en fonction de la météo politique. C’est un homme de conviction et de défis. Nous avons trouvé un homme serein, un homme entouré de grandes personnalités, des spécialistes de la communication, des universitaires…
En revanche, Malick Gakou exprime sa crainte de voir le scrutin du 25 février 2024 reporté à une date ultérieure. Cette crainte ne saurait être fondée car cette pratique anti-républicaine ne pourrait intervenir à moins de 35 jours de la présidentielle. D’autant plus que le Sénégal n’a jamais connu de report d’élection depuis son indépendance. Même si des voix soutiennent cette thèse, ce serait une atteinte grave à la démocratie sénégalaise de reporter ce rendez-vous électoral. Nous maintenons la position de Sidy Lamine Niass sur cette question. A l’image à son de parti, Malick Gakou voit grand.