La santé souffre beaucoup dans la région de Kolda. La capitale du Fouladou, qui compte 916 mille 513 habitants, sans compter les patients qui viennent des pays limitrophes, souffre de manque d’infrastructures sanitaires.
Kolda a la particularité d’être en frontière avec trois pays notamment les deux Guinée aux Sud et la Gambie au Nord. C’est une région marquée aussi par des activités importantes. Car, elle abrite le plus grand marché hebdomadaire du pays à Diaobé et le grand rassemblement religieux, le Daaka de Médina Gounass. Tout cela met en évidence les mouvements des populations au niveau de la capitale du Fouladou.
Sauf qu’en termes d’infrastructures, de ressources humaines et d’équipements, la région en manque énormément. En effet, les résultats d’une enquête sur la gestion des urgences dans la région ont montré que Kolda n’a qu’un établissement public de santé de niveau 2 et trois districts sanitaires pour 916 mille 513 habitants. D’après Dr Yaya Baldé, directeur de l’hôpital régional de Kolda qui a procédé, hier, à la restitution des résultats, à Dakar, ils ont constaté un gap de 83 centres de santé. Au niveau de la répartition des ressources humaines, l’étude de révèle que la région ne se porte pas mieux également. «En termes de logistique, beaucoup de localités n’ont pas d’ambulances pour l’évacuation des malades», se désole Dr Baldé.
Au niveau de l’offre des services de santé, l’enquête révèle qu’il existe un Plan blanc mais il n’y a pas de fonds dédié au financement de ce plan. Pis, la région ne dispose pas d’instance de coordination pour les accueils et urgences dans les structures sanitaires. A l’instar des autres localités du pays, il n’existe que 40 % des médicaments d’urgences dans les structures sanitaires. Il a été constaté également que 33 % des établissements de santé ne disposent pas de banque de sang. «Au niveau de la pédiatrie, 89 % des infrastructures sont obtenus avec le concours des partenaires. Toujours dans ce secteur, la disponibilité des médicaments essentiels pour la prise en charge des enfants est très faible. Toutefois, le laboratoire dispose de tous les équipements avec des médecins biologistes», fait savoir Dr Yaya Baldé. Au niveau de tous les centres de santé, il n’existe que 8 ambulances qui sont fonctionnelles. Et parmi ces ambulances, seule la moitié est médicalisée. Quant à l’imagerie médicale, le point faible reste aussi les ressources humaines. Concernant les infrastructures en gynéco obstétricale, seule la région de Vélingara dispose d’un pôle solide.
Samba BARRY