Le président de la République, Macky Sall a procédé, hier, à l’inauguration officielle du Bus rapid transit (Brt). D’ailleurs, le couple présidentiel a emprunté le bus du Brt de la préfecture de Guediawaye à la Place de la Nation. C’est un pléonasme de dire que cette cérémonie a été transformée en événement politique. Les responsables politiques de la mouvance présidentielle des localités traversées par le Brt, ont mobilisé leurs militants. Avec des pancartes et des banderoles, ils n’ont pas hésité à suivre le bus qui transportait le couple présidentiel et les autres autorités.
Mais force est de constater que tout n’est fini dans cet ouvrage. Du centre de maintenance et d’exploitation de Gadaye (Guédiawaye) à la Place de la Nation, exceptée la gare de Liberté 1 disposant de quelques commodités, les travaux des autres gares ne sont pas achevés. Elles portent encore les stigmates des événements du mois de juin dernier. Depuis, les forces de l’ordre ont été mobilisées dans les différents grands axes pour assurer la continuité des travaux.
Un des projets phares du Plan Sénégal émergent (Pse), le financement du Brt, selon Thierno Birahim Aw, directeur du Cetud, est estimé à 419 milliards de francs Cfa (69 % Etat et partenaires au développement et 31% secteur privé). Le projet est réalisé sur un linéaire de 18,3 km. Le tracé concerne deux départements (Guédiawaye et Dakar), 14 communes et 02 mairies de ville situées dans l’agglomération dakaroise. «Avec un parc de 158 bus 100 % électriques dont 121 déjà réceptionnés, le Brt marque une étape décisive dans la marche de notre pays vers l’émergence», note-t-on, dans le document de presse remis aux journalistes. Il permettra de transporter environ 300 000 passagers par jour, sans pollution, avec internet à bord et dans les meilleures conditions de sécurité, de confort et de régularité. Sa réalisation a généré pas moins de 1 000 emplois directs dont 35 % au profit des femmes et 50 % au niveau des communes traversées. «Les temps de parcours entre Guédiawaye et le Centre-ville passeront de 90 à 45 minutes dans des conditions de confort, de sécurité et de régularité substantiellement améliorées. En outre, la proportion de population régionale pouvant accéder au Centre-Ville en moins de 60 minutes augmentera de 12 %, passant de 57 % à 69 %», a expliqué M Aw.
Magib GAYE