On s’achemine vers des journées sans pain à compter du 15 janvier jusqu’au mois de février. La menace émane du Collectif des boulangers du Sénégal qui regroupe la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs) et le Regroupement des boulangers du Sénégal (Rbs). Leurs responsables l’ont fait savoir, vendredi dernier, au cours d’une assemblée générale.
«Constatantle mutisme des autorités face à nos revendications et cconscientde la souffrance de la population sur la hausse des prix généralisés, puis pleinement conscient que le ministère des Finances peut en une semaine régler définitivement le problème de la Tva sur les factures d’électricité, et la distorsion fiscale sur les farines locales transformées, et déplorant l’incapacité de l’Etat à assurer la survie de notre secteur avec la non application des décrets et arrêtés, la Fnbs et le Rbs appellent tous ses membres et sympathisants à se préparer pour observer des arrêts de production de pain répétitifs durant les mois de janvier et février 2024. Les dates et nombre de jours par semaine seront communiqués», informe le président de la Fnbs, Amadou Gaye.
Et le président du Rbs, Bada Gassama, de renchérir : «Que l’Etat se le tienne pour dit, nous irons jusqu’au but cette fois-ci. Et à compter du mois de janvier, on nous entendra par des grèves».
Aujourd’hui, ces boulangers dénoncent le mépris de l’Etat face à leurs revendications dont «la révision sans délais du prix et du poids du pain pour une hausse généralisée sur toute l’étendue du territoire, le respect de la réglementation du décret 2277 du 31 décembre 2019 portant arrêt des dérogations sans motivation pour les ouvertures de boulangeries, la vente du pain dans les boutiques et la livraison par les pousse-pousse, etc.».
Les boulangers veulent également «la suppression du régime d’homologation du pain ou bien faire homologuer tous les intrants qui entrent dans la production du pain (farine, levure, améliorant, sel…)». Gaye et ses camarades entendent «faire homologuer le prix au Kw de l’électricité pour les boulangers, la suppression de la Tva sur toutes les factures d’électricité des boulangeries avec effet immédiat, et le règlement définitif de la distorsion fiscale sur les farines locales (mil, mais , fonio, etc.)».
Théodore SEMEDO