Le débat sur les supposés fonds occultes reçus par Ousmane Sonko a fait réagir Seydou Guèye. Invité à l’émission La Parole sur M7Tv, le ministre, ancien porte-parole du gouvernement, estime que la lumière doit être faite sur cette affaire. «Sur le financement des partis politiques, c’est un vieux serpent de mer. L’ancien président Abdou Diouf y avait pensé, Me Wade idem, et tôt ou tard, on arrivera à ça. On doit régler ce problème de financement des partis politiques dès maintenant. On doit tirer toute la lumière sur ces accusations de financements occultes», déclare le responsable de l’Apr à Médina.
Mieux, Seydou Guèye trouve qu’il faut qu’on réfléchisse même sur le plafonnement des dépenses de campagne. Pour lui, il est temps de limiter ces ressources financières, parce qu’il y a beaucoup d’argent qui est dépensé pendant ces campagne électorales. «Nous avons une responsabilité de clarifier entre l’argent et la politique. Il faut qu’on clarifie ça, sinon on risque de mener ce pays vers une voie non souhaitable. C’est un intérêt pour notre démocratie», assure Seydou Guèye.
S’agissant du recours que l’Etat compte introduire sur le dossier de la réintégration de Ousmane Sonko sur les listes électorales, l’ex porte-parole du gouvernement indique que ce n’est ni un acharnement ni une volonté du pouvoir d’empêcher Sonko d’être candidat à la présidentielle. Il précise que l’essentiel, c’est la loi qui l’autorise ; et l’Etat a le droit d’user de cette disposition juridique. «La motivation est que quand vous êtes dans un Etat de droit, l’essentiel est que tout ce que vous faites soit basé sur le droit. Et c’est ça l’éthique. Pourquoi les gens veulent singulariser cette affaire ? Tant que la condamnation n’est pas définitive, personne n’a la qualité de dire qu’il est coupable. Seul le juge est habilité à le dire», explique Seydou Guèye.
Samba BARRY