La décision de fermeture des universités publiques justifiée par le climat sociopolitique depuis le mois de juin 2023 avait été accompagnée d’un planning de reprise des enseignements en présentiel au mois d’octobre. Ces décisions ont été prises par les Conseils académiques. Le Saes, qui se dit fidèle à sa vocation de sauvegarde de l’enseignement supérieur public, a alerté maintes fois les autorités étatiques et universitaires afin qu’elles prennent toutes les dispositions nécessaires à une bonne reprise des enseignements-apprentissages en présentiel conformément au calendrier adopté par les instances habilitées.
Après plusieurs interpellations, des autorités universitaires et du ministre de tutelle pour la réouverture des universités, le Saes malgré sa bonne volonté d’œuvrer à la pacification de l’espace universitaire, déplore le «dilatoire» des autorités pour ne pas ouvrir les universités. Ainsi, le syndicat rejette «l’alibi» de la rénovation des infrastructures sociales sur lequel les autorités qui n’ont pas voulu se préparer à la reprise programmée des cours en présentiel s’agrippent pour annihiler les nombreux efforts consentis par les enseignants-chercheurs. «Le Saes constate avec amertume la fermeture de la quasi-totalité des universités sénégalaises, le non-respect du protocole d’accord Saes-Gouvernement du 6 janvier 2023 et en particulier la question concernant les veuves et veufs du personnel d’enseignement et de recherche (Per), le mépris, le dilatoire ainsi que l’indifférence totale du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ainsi que l’arrogance de certaines autorités académiques face à la situation chaotique des universités», explique le Secrétaire général de l’organisation syndicale au niveau de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, Alexandre Coly.
Le Saes, selon toujours Alexandre Coly, a aussi exigé aux militants de regagner les universités et de signer les pétitions pour la convocation des assemblées de Facultés pour exiger la réouverture sans délai et la sécurisation des universités.
Amady Khalilou DIEME
Le Saes prend à témoin l’opinion nationale et internationale de la situation inacceptable qui prévaut dans les universités et entretenue par les autorités à dessein. Il dégage toute responsabilité dans le chevauchement et la validité ou non des années académiques. Il demande aux militants de rester mobilisés pour défendre vaillamment l’enseignement supérieur menacé par des décisions incongrues des autorités qui ne cessent de paralyser le fonctionnement de la pédagogieAmady Khalilou DIEME