Une affaire rocambolesque et gravissime secoue le centre hospitalier Élisabeth Diouf de la Médina. Cet établissement sanitaire a mis, hier, sa clé sous le paillasson. A la surprise générale, aucune sommation encore moins un avis n’a été communiqué aux patients. Certains hospitalisés, confient nos sources, ont été référés à d’autres établissements. «Nous avons été pris au dépourvu. Je m’y étais rendu pour un pansement de ma jambe amputée. Je suis diabétique. Il y a des hémodialysés, d’autres patients mal en point», confie une source qui se désole du sort qui leur a été réservé. La situation, rapporte-t-on, est confuse. Les patients, laissés à eux-mêmes, ne savent pas à quel saint se vouer. «C’est difficile. C’est le chaos total. Je ne peux aller ailleurs. On nous dit que c’est l’Etat qui l’a fermé. Ce que nous déplorons, c’est le fait que nous ne soyons pas informés à temps pour prendre les devants», déplore un autre patient. «Il y a eu un cas de décès. Certains patients sont toujours à l’hôpital», laisse entendre un autre.
Nos tentatives de savoir les raisons d’une telle décision sont restées sans suite. Tous les services contactés n’ont pas voulu se prononcer. Nous avons tenté d’entrer en contact avec le major du centre hospitalier, Sidy Sy, en vain. Son téléphone sonnait dans le vide. Les deux numéros de Bamba Fall, maire de la Médina, était sous boite vocale. «C’est un centre hospitalier privé. Ce n’est pas du ressort de la mairie», explique un proche de Bamba Fall. Du côté du ministère de la Santé, on fait savoir qu’ils ne sont pas au courant. C’est en tout cas la réponse servie par la cellule de communication du ministère de la Santé.
Salif KA