Membre du collectif de défense de Ousmane Sonko, Me Ciré Clédor Ly s’inquiète de l’état de santé des détenus, en l’occurrence celui du maire de Ziguinchor, en grève de la faim depuis plus de deux semaines. Dans une note transmise, il invite le pouvoir à se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard. «L’heure est grave. Il est temps de se ressaisir, de décrisper cette situation qui détruit un peuple qui ne le mérite pas. Une situation qui décrédibilise les institutions, cultive et entretient la haine et le ressentiment», alerte la robe noire.
Dans son communiqué, Me Ly rappelle que «la prison, utilisée comme arme en politique, est une arme non conventionnelle qui fausse le jeu démocratique». «Sortir Ousmane Sonko de l’hôpital dans l’état où je l’ai laissé le 14 août, c’est endosser la responsabilité d’une non-assistance de personne en danger. Sa détention est perçue comme une injustice et une gangrène dans le système qui achève la mise à mort de l’Etat de droit et de l’Etat démocratique», déplore-t-il.
Compte tenu de son état de santé préoccupant, estime Me Ciré Clédor Ly, sa libération immédiate devrait être une exigence de la communauté internationale, garante du respect par les Etats signataires du Pacte, de leurs obligations internationales. «Tous les détenus politiques au Sénégal doivent être libérés. C’est une exigence sociale. Des innocents remplissent les prisons pour des raisons politiques. Les cabinets des juges d’instructions explosent et manquent de tout en ce mois d’août sauf de formulaires de mandats de dépôt», se désole-t-il.
Salif KA