Journaliste au sein de la Rédaction de Senego, Abdou Khadr Sakho est sous le régime de la garde à vue depuis lundi. Il est poursuivi pour «diffusion de fausses nouvelles», suite à la reprise, dans un article, de propos de Ibrahima Sall, président de l’Asred, sur l’affaire Ousmane Sonko. Le défenseur des droits des détenus avait soutenu que les autorités préparent un présumé «deal» pour élargir le leader de Pastel/Les Patriotes de prison.
Une procédure que les acteurs des médias jugent disproportionnée. «C’est quoi cette histoire de garde à vue du journaliste Abdou Khadr Sakho de Senego ? Si les informations qu’il a relayées et sorties de la bouche d’un personnage public sont ‘fausses’, il faut les démentir. Point ! », déplore Mamoudou Ibra Kane de E-médias, devenu homme politique.
De son côté, le Secrétaire général du Synpics dénonce «un abus manifeste qui trahit un détournement de procédure». Dans un communiqué, Bamba Kassé, qui informe avoir commis un avocat pour défendre le mis en cause, s’indigne de la «propension à vouloir faire porter le chapeau de faits supposés faux au journaliste». D’autres acteurs des médias affichent leur inquiétude par rapport à la procédure. «D’autant plus que, estiment-ils, le responsable des propos incriminés est identifiable».
Le journaliste sera présenté, ce matin, au procureur de la République.
Le président de l’Asred, Ibrahima Sall, est activement recherché par la Dic.
Salif KA