Les grévistes de la faim, en l’occurrence Ousmane Sonko, Mouhamed Samba dit «Hannibal Djim» et Cheikh Bara Ndiaye sont en danger de mort au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar. L’alerte est du secrétaire exécutif de Frapp, Guy Marius Sagna. Selon lui, le coordonnateur de Kopar Express, qui a purgé six mois de détention provisoire, a observé 15 jours de diète et est passé trois jours en réanimation ; et cela «est caché à ses parents par l’Etat du Sénégal». Un état de fait que l’activiste et ses camarades dénoncent. «Mohamed Samba Djim dit ‘Hannibal Djim’, arbitrairement emprisonné par le régime de Macky Sall depuis six mois est en grève de la faim depuis 15 jours pour protester contre l’oppression qu’il subit. Son état a amené l’État du Sénégal à l’évacuer au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar au lieu de le libérer. Le plus grave, c’est que l’État du Sénégal refuse que sa famille lui rende visite», déplore-t-ils.
Idem, disent-ils, pour Serigne Cheikh Bara Ndiaye aussi en grève de la faim et interné à l’hôpital Principal de Dakar. Selon un communiqué transmis, on lui refuse des visites. «Que cachent ces refus de l’Etat du Sénégal ? Même des condamnés ont droit à des visites. Mohamed Samba Djim et Cheikh Bara Ndiaye sont toujours présumés innocents. Pourquoi ne peuvent-ils pas recevoir de visite ?», s’interroge Guy Marius Sagna. «Le Frapp tiendra l’Etat du Sénégal, et particulièrement Macky Sall pour responsable de tout ce qui arrivera à Mohamed Samba Djim dit Hannibal, à Serigne Cheikh Bara Ndiaye, à Ousmane Sonko et à leur plus de 1 020 codétenus politiques», menacent le parlementaire et ses camarades.
Salif KA