Le leader du Pastef est entre les mains de la gendarmerie. Il a été appréhendé chez lui ce vendredi 28 juillet par des éléments du GIGN.
Seulement, contrairement aux informations qui circulent, Ousmane SONKO n’a pas été arrêté dans le cadre de l’affaire Sweet Beauty pour laquelle il est condamné à deux ans de prison ferme. En effet, selon imam DRAME, il s’agit plutôt d’un « espionnage » qui a mal tourné.
« De retour de la mosquée après la prière du vendredi, Ousmane SONKO a surpris quelqu’un en train de filmer sa maison. Il y a eu altercation et SONKO a récupéré le portable de l’individu qui filmait », explique-t-il sur WALF TV. Avant d’ajouter que c’est qui a incité la Gendarmerie à faire une descente musclée chez le maire de Ziguinchor pour l’interpeller.
Une arrestation confirmée par l’avocat de ce dernier. En effet, Juan Branco renseigne, sur son compte Twitter, que le leader du PASTEF, après avoir été « enfermé à la cave du Tribunal » de Dakar, a finalement été « transféré à la Brigade des affaires générales ».
Avant d’être alpagué, Ousmane SONKO a eu le temps de faire une publication sur sa page Facebook. « À mon retour de la prière du vendredi, ce 28 juillet 2023, des agents des renseignements généraux postés devant mon domicile 24 heures sur 24 se sont mis à me filmer. J’ai arraché le téléphone et demandé à la personne de le déverrouiller et d’effacer les images qu’elle a prises, ce qu’elle refusa. Présentement, une forte équipe de la gendarmerie fait le guet devant mon domicile, comme vous pouvez le voir, et semble prête à en défoncer la porte. Je rappelle aussi que ces mêmes FDS m’ont volé des biens constitués de 4 téléphones portables, d’un ordinateur MacBook Pro, de mon arme avec l’autorisation afférente, d’une valise contenant des habits et d’une somme de deux millions de francs CFA, lors de mon kidnapping à Koungheul. Je demande au peuple de se tenir prêt pour faire face à ces abus sans fin », a-t-il écrit.
Pour l’heure, des militants du PASTEF se mobilisent à la Cité Keur Gorgui où ils ont commencé à faire face aux forces de l’ordre.