Les violentes manifestations notées, suite au verdict du procès opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr, n’ont pas épargné les établissements universitaires. A l’université Cheikh Anta Diop, où de violents affrontements avaient éclaté entre étudiants et forces de défense et de sécurité déployées sur le terrain, plusieurs dégâts matériels ont été constatés. Idem pour les autres universités, à savoir Gaston Berger de Saint-Louis, Assane Seck de Ziguinchor, Alioune Diop de Diourbel….
Les campus sociaux ont été transformés en champs de bataille pendant plusieurs tours d’horloge. A l’Ucad, deux bâtiments à la faculté de droit, des véhicules et d’autres biens ont été incendiés.
Un chapiteau et un amphithéâtre de la même faculté, le nouveau bâtiment de la faculté des Lettres et sciences humaines et un autre amphithéâtre à la faculté des sciences et techniques ont été incendiés.
Le fait le plus marquant a été le vandalisme du nouveau bâtiment du Cesti. D’autres dégâts matériels comme le saccage de la direction du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) ont été constatés. Le décor est le même dans les autres universités du pays.
Cette situation a conduit à la suspension des cours et à la fermeture temporaire des campus sociaux jusqu’à nouvel ordre dans l’ensemble des cinq universités publiques du Sénégal.
A ces décisions des autorités académiques, viennent s’ajouter des heures de cours perdues à cause de ce dossier judiciaire.
A chaque fois que l’affaire est évoquée, on constate l’arrêt des activités dans les campus pédagogiques durant au moins deux jours.
Ce qui conduit plusieurs observateurs à redouter une année invalide. D’autant qu’on note depuis bientôt une décennie, des chevauchements des années universitaires. On ne sait plus à quel mois démarrent et se terminent réellement les enseignements.
Salif KA