Le chroniqueur judiciaire et journaliste à Wal Fadjiri, Pape Ndiaye, fera face au juge, mercredi prochain. Prévue d’abord dans un premier temps le 23 mai passé, son audition a été finalement reportée sans que le juge ne donne les raisons de ce report. Ce qui a du coup prolongé le séjour carcéral de l’animateur de l’émission Balance.
Ecroué le 7 mars passé, Pape Ndiaye est poursuivi pour «diffusion de fausses nouvelles, outrage à magistrat, provocation d’un attroupement, intimidation et représailles contre des membres de la justice, discours portant discrédit sur un acte juridictionnel et mise en danger de la vie d’autrui». Sur le plateau de Walf Tv, notamment dans l’émission matinale Petit déj’, le chroniqueur judiciaire avait affirmé que dix-neuf substituts du procureur s’étaient opposés au renvoi en procès devant le chambre criminelle de l’affaire Sweet Beauty. Et que, malgré tout, le procureur de la République leur a tordu le bras. Ce, conformément à la volonté du gouvernement dans le dossier opposant Adji Sarr au leader du Pastef et opposant Ousmane Sonko accusé de «viols et menaces de mort». En réaction à l’incarcération du journaliste, la Coordination des associations de la presse (Cap) avait estimé, dans un communiqué, que les faits pour lesquels le journaliste du groupe Walf est poursuivi «méritaient tout au plus un démenti, un communiqué du parquet ou une saisine du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored)». Solidaire à son employé, le groupe Walf, en plus d’autres initiatives, avait organisé, le 19 mars passé, un sit-in dans ses locaux pour demander sa libération. Un désir qui pourrait aboutir avec son audition, la semaine prochaine.
Ndèye Maguette SEYE