La présence très polémique de Haidara Aminata Cheick Dicko devant l’Onu coûte cher à la Minusma. Les autorités maliennes ont déclaré, hier, «persona non grata» Guillaume Ngefa-Atondoko Andali, directeur de la Division droits de l’homme de la Minusma. Ce dernier doit quitter le territoire national dans un délai de 48 heures. Bamako a vivement critiqué les déclarations de Haidara Aminata Cheick Dicko, représentante de la société civile malienne, qui a décrit la situation des droits de l’homme au Mali, lors d’une visioconférence devant le Conseil de sécurité de l’Onu. Les autorités du Mali expliquent que la mesure d’expulser Guillaume Ngefa-Atondoko Anadali fait suite à ses «agissements déstabilisateurs et subversifs», «en violation flagrante des principes et obligations que doivent observer les fonctionnaires des Nations Unies et tout diplomate accrédité au Mali, conformément aux conventions internationales pertinentes». En effet, selon l’Etat malien, à l’occasion des différentes sessions du Conseil de sécurité des Nations-unies sur le Mali, les actions de Andali ont consisté à sélectionner des usurpateurs s’arrogeant le titre de représentant de la société civile malienne, en ignorant les autorités et les institutions nationales.
«Outre la sélection de ces individus recrutés pour faire des exposés spécieux, le Gouvernement souligne que monsieur Andali n’a jamais réussi à prouver les critères objectifs qui lui ont permis d’identifier les représentants de la société civile qu’il a utilisés. La partialité de Monsieur Andali été encore plus manifeste lors du dernier examen du Conseil de sécurité des Nations-unies sur le Mali», précise le Colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement malien.
Selon les investigations menées par l’Etat malien, il ressort que «l’offre de dénigrement» du désormais ex-chef de la Division droits humains de la Minusma «a été rejetée dans un premier temps par un digne enfant du Mali. C’est par défaut qu’il a réussi à trouver une dame qui a accepté de jouer le rôle d’usurpateur en s’exprimant le 27 janvier 2023 au nom de la société civile malienne». Pour le gouvernement du Mali, «la conspiration était d’autant plus grande que l’organisation dont se réclame l’usurpatrice est une association étrangère non déclarée et ne dispose d’aucun droit d’exercer au Mali».
En juillet dernier, l’Onu avait aussi vu son porte-parole, Olivier Salgado être expulsé par les autorités du Mali.
Baba MBALLO