La découverte du corps sans vie de l’imam Thierno Tidiane Tall, porté disparu depuis trois jours, ouvre une nouvelle piste à l’enquête de la police. Ce, en raison des objets retrouvés par devers la victime.
Porté disparu depuis le lundi 30 janvier dernier, le corps sans vie de Thierno Tidiane Tall, imam de la mosquée du quartier Darou Rahmane 2 de Grand Yoff a été retrouvé dans le bassin de la zone de captage. L’information s’est répandue, hier, comme une trainée de poudre vers les coups de 13 heures. Cette découverte macabre qui installe les habitants dudit quartier dans la psychose et une profonde tristesse comporte des zones d’ombre. Lesquelles, selon nos sources, risquent de créer une grande surprise. Avec plus de précision, notre source confie que le corps sans vie, identifié par les membres de la famille de la victime, flottait dans le lac à côté de la morgue de l’hôpital Idrissa Gana Pouye ex Cto. Les sapeurs-pompiers, informés par les services du commissariat, ont très vite effectué un déplacement pour faire le constat. Le corps a, par la suite, été déposé à la morgue, après les constations de la police scientifique. «Le corps a été retrouvé dans un état de putréfaction. Ce qui indique qu’il a duré dans l’eau. On attend les résultats de l’autopsie», révèle-t-on.
D’après les premiers éléments de l’enquête, plusieurs objets ont été retrouvés par devers le défunt. Il s’agit d’une montre, d’une bague, d’un chapelet, d’un bonnet et d’un turban. Ces objets, poursuit notre informateur, orientent l’enquête vers une nouvelle hypothèse. D’après toujours nos sources, plusieurs personnes ont été entendues par les enquêteurs dont les parents et proches de la victime. «L’enquête suit son cours. Des thèses se dessinent dont une très probable», dit une source refusant, néanmoins, de donner plus de détails.
Dans le quartier, plus précisément au domicile mortuaire, les témoignages vont bon train. Selon des proches, le défunt n’a jamais raté une seule prière à la mosquée. D’autres rappellent sa droiture, son humanité et son respect vis-à-vis de son prochain. Il était, confie-t-on, un unificateur, un homme social. Imam de la grande mosquée de Darou Rahmane 2, 60 ans, il avait quitté le domicile familial pour rendre une visite de courtoisie à son jeune frère dans son atelier sis au marché de grand Yoff, le 30 janvier dernier, après la prière de Takusan (17 heures). Salif KA