Enrôlée, hier, devant la chambre criminelle d’appel de Dakar, l’affaire de feu Imam Ndao, Mactar Diokhané et leurs co-accusés est renvoyée jusqu’au 30 janvier 2023. L’absence du cerveau présumé, en l’occurrence Mactar Diokhané, est à l’origine de ce nouveau report. Président de la chambre, Chimère Diouf déclare n’avoir reçu aucun acte de l’administration pénitentiaire motivant sa non comparution. Dans ces conditions, poursuit-il, même si certains avocats évoquent une maladie, l’affaire ne peut pas être retenue. «La chambre ne dispose d’aucune justification. Il faut une justification s’il y a absence d’un accusé. Dans ces conditions, je ne peux pas juger cette affaire à son absence. Alors que la loi nous dit que la comparution de l’accusé est nécessaire», décide le juge.
Selon lui, une note sera envoyée à l’administration pénitentiaire pour connaitre les raisons de l’absence de Mactar Diokhané, condamné à 20 ans de travaux forcés en première instance. «Après, on saura les dispositions à prendre. L’absence d’un accusé dans une affaire risque de pénaliser les autres. Le tribunal renvoie l’affaire jusqu’au 30 janvier prochain», lance-t-il aux avocats de la défense. A l’exception de ce dernier et Imam Ndao décédé et contre qui l’action publique est éteinte, les accusés Mouhamed Guèye, Mouhamed Ndiaye, Ibrahima Diallo, Latyr Niang en liberté, Abdou Hakim Mbacké Bao, Lamine Coulibaly, Abou Diallo, Cheikh Ibrahima Ba, Ibrahima Mballo et Abdou Aziz Dia ont comparu, hier, à la barre de la chambre criminelle d’appel.
Jugés pour des faits liés au terrorisme en 2018, 29 d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison allant de 05 à 20. Le tribunal avait prononcé 14 acquittements.
Salif KA