Le choix du candidat au niveau de la coalition Benno Bokk Yakaar pour la présidence de l’Assemblée nationale a été très houleux, hier. Il nous revient que lors du séminaire organisé à Saly par les députés de Benno Bokk Yakaar pour «harmoniser» les positions, trois candidats se sont dégagés.
Selon nos sources, le président Macky Sall a proposé Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Finances et du Budget, par ailleurs maire de la commune de Boké Dialloubé pour le perchoir. Un choix loin de faire l’unanimité.
En effet, pendant ce temps, d’autres ont préféré Aly Ngouille Ndiaye, maire de Linguère et ancien ministre de l’Intérieur. Deux choix rejetés par d’autres membres de la coalition présidentielle. Ces derniers pensent que le poste doit naturellement revenir à Aminata Touré «Mimi», tête de liste de la coalition présidentielle, lors des élections législatives.
Ce qui fait craindre des votes sanctions, si Macky Sall et ses camarades n’arrivent pas à trouver un consensus avant le début de l’élection prévue ce lundi. Car, Mimi Touré risque de forcer sa candidature. Et Benno sera obligée de l’accepter, si elle ne veut pas aligner deux ou trois candidats, à l’image du camp d’en face. Parce qu’au sein même de cette coalition majoritaire, l’on soupçonne le président Macky Sall de vouloir imposer Abdoulaye Daouda Diallo, comme son dauphin caché. Ce que certains élus rejetteraient au nom de l’«ethnicisme». C’est pourquoi, d’autres agitent le nom d’Aly Ngouille Ndiaye, pour un consensus que Mimi n’accepte pas.
Ainsi, avec cette cacophonie qui s’annonce dans les différentes coalitions, on risque de voir plusieurs candidatures au perchoir de l’Assemblée nationale et d’assister à un vote à deux tours. Car, aucun candidat n’est sûr d’avoir la majorité absolue. Donc, tout risque de se jouer au deuxième tour.