Des étrangers et un journaliste ont dé- filé, hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Il s’agit de Jéremi Khalifa Oybu, Sierra Léonais, Alpha Oumar Diallo, Guinéen et Alioune Ngom, journaliste au quotidien Dakar Times. Ils ont été jugés pour «participation à un rassemble- ment illicite, violence et voie de fait». Le premier nommé dont la déposition a nécessité un interprète, a nié les faits qui lui sont reprochés. «Je ne reconnais pas les faits. Je m’étais rendu à Colobane pour obtenir quelques aides alimentaires. Après avoir pris mon repas, je suis sorti pour aller à Sicap Mbao et c’est là qu’on m’a interpellé. Je n’étais pas au courant d’une quelconque manifestation. Quand j’ai vu les gens courir je les ai suivis pour me sauver. C’est là qu’on m’a arrêté et malmené», confie-t-il.
Quant à Alpha Oumar Diallo, il a été arrêté à Colobane. Il avait quitté, le jour de la manifestation, vers les coups de 13 heures son domicile, à Pikine, pour faire des courses au marché. «Je voulais acheter un jean et un t-shirt. Des gens sont venus se réfugier dans la cantine où j’achetais les habits. Les policiers ont interpellés tout le monde. On m’avait dit que j’allais être libéré à la fin de la manifestation», renseigne-t-il. Le journaliste de Dakar Times a, lui aussi, été interpelé le jour de la manifestation dans les parages de la cité Keur Gorgui. Devant la barre, il a réfuté les accusations. Selon lui, il avait quitté son centre d’appel pour rentrer chez lui au moment des faits. «C’est en cours de route que j’ai été interpellé», Même sort pour Abdou Aziz Dione, étudiant en journalisme et communication, agent de sécurité à ses heures perdues.
Salif KA