La Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds), qui regroupe des partis de Gauche proches du pouvoir, lance un appel «pressant» pour la mise en place d’un front républicain capable de faire barrage à la «vague dévastatrice» que promettent, selon elle, les groupes «fascisants» de l’opposition radicale.
La CDS accuse en effet, Sonko, Khalifa, Barth et les autres animateurs de Yewwi de vouloir semer le chaos. «Nous assistons à la mise à l’épreuve de notre modèle démocratique avec l’apparition de courants politiques dont le projet manifeste est de rompre notre pacte républicain. Le pari de la démocratie est de trou- ver une issue pacifique aux nécessaires conflits qui s’expriment dans les sociétés humaines. Un tel pari postule la primauté de l’état de droit, la défense intransigeante de l’unité nationale et l’attachement sans réserve à la paix civile», lit-on dans un communiqué. «Nous sommes dépositaires de toute la légitimité qui nous autorise à penser lucidement cette variante de l’anarchopopulisme incarnée par la coalition Yewwi», ajoute notre source.
En outre, la CDS soutient que personne ne peut comprendre la «logique de défiance permanente» avec tous ces crimes provoqués dans un environnement de violence et une stratégie volontariste de chaos. Landing Savané et ses alliés estiment qu’ils ne peuvent accepter que cette belle trajectoire démocratique réalisée au prix d’énormes sacrifices puisse être «parasitée» par des formes d’intervention politique de nature à compromettre les grandes expériences de dévolution pacifique du pouvoir qui nous valent respect et admiration partout à travers le monde. «Ici et maintenant, il faut dire non à cette menace de déstabilisation de notre dispositif démocratique. Plus que jamais attachés à l’exercice de toutes les libertés dans notre pays, nous demeurons tout aussi intraitables en nous opposant avec toute l’énergie qu’il faut aux poussées de l’irresponsabilité», disent-ils encore ajoutant qu’ils ne peuvent laisser prospérer les dérives qui ont plongé des familles dans le deuil et ailleurs déstructuré des nations. Selon eux, il doit être mis un terme aux «appels irresponsables» à la violence aux- quels se livre en particulier le leader de Pastef tous les jours avec les conséquences drama- tiques qui en découlent en pertes en vies humaines et en dommages aux citoyens.
Charles G.DIENE