Hier, il était prévu que le député-maire des Agnams, Farba Ngom, s’adressât à la presse. Ce, après une réunion de concertation tenue, dans l’après-midi, dans un hôtel de la capitale avec quelques élus de Matam. Ce face-à-face avec les journalistes était très attendu, vu le contexte dans lequel il survient : le vol présumé de 890 millions au préjudice de l’ami du couple présidentiel. Mais au final, le griot auto-proclamé du chef de l’Etat ne s’est pas pointé. Il se serait dérobé pour ne pas être abordé sur cette affaire de vol qui occupe la «Une» des médias, nous souffle-t-on. Ainsi, après son tête-à-tête avec les élus de Matam, ce sont les seconds couteaux qui ont été envoyés pour délivrer son message. Et c’est pour brocarder le ministre de la Justice, Me Malick Sall. Ce dernier qui a formé le Cadre de concertation, d’échanges et d’action du département de Matam (Caceam), dit avoir réuni 42 % des listes parallèles issues des locales. Ces leaders de Matam, proches de Farba Ngom, originaires des communes de Oréfonde, Bokidiawé, Dabia, Nabadji, ont dénoncé les «intentions fractionnistes et la ruse politique basées sur des mensonges» du mouvement de Malick Sall.
Devant les journalistes, ils ont mis à l’index ses manœuvres politiques qui, selon eux, fragilisent le Président Macky Sall. Non sans appeler le Garde des Sceaux à adopter «l’intelligence politique du patron de Benno».
Magib GAYE