RLe leader de Rewmi justifie son ralliement à la mouvance présidentielle par la nécessité de faire face, ensemble, aux innombrables problèmes qui «s’apprêtaient à assaillir le pays» à savoir le Covid-19, la crise financière et aujourd’hui la crise en Ukraine. Sauf que lorsqu’il quitte l’opposition en 2020, la Russie n’avait pas envahi l’Ukraine.
(Correspondance) – Idy s’explique. Il justifie son ralliement à la mouvance présidentielle par l’instabilité et l’insécurité qui règnent dans la sous région et dans le monde. «La première mission d’un chef d’Etat, c’est de travailler pour l’unité, la concorde nationale et la paix», a-t-il dit, dimanche,après la prière à la grande mosquée de Moussanté. Idrissa Seck dit regretter que de nombreux Sénégalais aient eu à s’interroger sur sa décision de répondre à l’invitation de Macky pour faire face dit-il, ensemble, aux «innombrables problèmes qui s’apprêtaient à assaillir le pays» à savoir le Covid-19, la crise financière et aujourd’hui la crise en Ukraine.
D’après lui, au regard de toutes ces menaces, un climat de paix entre le pouvoir et l’opposition est le seul gage d’une stabilité durable pour le Sénégal dans une sous région en ébullition et en proie à une pandémie et son corollaire de crise planétaire.
Car, à l’en croire, la tentation la plus facile de l’opposant, c’est de dire : puisqu’il y a difficulté, il y aura augmentation du mécontentement donc c’est une opportunité pour créer le chaos, faire tomber le régime et en profiter.
«Mais, mon option a d’abord été de veiller à ce que le pays reste stable, que la concorde nationale existe pour que les mécanismes nationaux ne soient pas compromis. Car, partout où les oppositions ont choisi d’autres voies nous avons constaté les dégâts en Guinée, au Mali et au Burkina Faso», dit-il.
Cependant, dit-il, dans ces pays, l’opposition n’a pas tiré profit. Puisqu’à sa place, les militaires ont pris le pouvoir. «Nous ne souhaitons pas cela au Sénégal. En conséquence, nous sommes très réceptifs au discours de l’imam. Surtout que la compétition au niveau des idées ne doit pas entraîner l’invective et pire encore quand cela touche à l’ethnie, à la religion et aux tarikha», indique Idy. Selon lui, en effet, la première question que se pose le jeune de 18 ans qui est au front, en Casamance, c’est comment réussir sa mission au prix même de sa vie. «Nous, les hommes politiques, qui avons la prérogative de l’envoyer sur ce terrain là, nous ne devons pas lésiner face à la mission de pacification de notre pays. Nous devons être les premiers à faire ce sacrifice si nous sommes des patriotes sincères. Ce n’est qu’après que la compétition pourra intervenir. Mais face aux difficultés, obligation nous est faite de taire nos égo».
Sidy DIENG