Ça râle de tous bords au niveau des entreprises Senecor sises à la Zone franche industrielle de Dakar et au niveau de l’Ipres. Au niveau de l’usine textile Senecor établie sur la zone franche industrielle, les travailleurs sont en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail et de vie. «Nous sommes en grève car nous rencontrons beaucoup de difficultés dont les salaires mensuels dérisoires de 30 ou 40 mille francs sans bulletins de paie, des statuts de journaliers pendant 15 ans. Nous avons rencontré le mois passé la direction pour une hausse des salaires. On paie 380 francs par heure. Si vous travaillez de 08 heures à 17 heures, ça donne 3 040 francs. Du 1er au 30, on vous paie 30 ou 40 mille francs. C’est dur pour un soutien de famille. C’est pourquoi, tout le monde s’est rassemblé d’un seul coup pour crier leur ras le bol par rapport à cette situation», souligne l’un des syndicalistes du nom de Ndiassé Diop. «Nous demandons à l’Etat de venir en aide aux employés de Senecor qui souffrent. L’entreprise gagne des milliards mais les travailleurs sont exploités. Les inspecteurs du travail qui sont là au niveau de la zone sont inertes. Nous demandons au ministre du Travail et à sa collègue de la Fonction publique de venir s’enquérir de l’insécurité que vivent les travailleurs de la Zone franche dont ceux de Senecor».
Même ambiance de frustration enregistrée à l’Institution de prévoyance des retraités du Sénégal (Ipres) où les employés ont opté pour le port de brassards rouges. Ils dénoncent le non-respect du protocole d’accord de 2010 et exigent de meilleures conditions de travail et de vie. Sur le protocole d’accord contenu sur la plateforme revendicative de ces travailleurs, il y a les problèmes d’avancement, de restauration, de logements, de primes de transport et de risques pour les médecins, entre autres. Des accords signés pas respectés qui provoquent un grincement de dents chez les travailleurs de cette institution sociale.
Théodore SEMEDO